D’où ça vient ?

« Aérostat » est formé des termes grecs : « aêr » (air) et « statos » (qui se tient), ce qui signifie littéralement : « qui se tient en l’air ». « Aérostat » s’applique donc à tout type d’appareil se maintenant en l’air, grâce à un gaz plus léger que l’air ambiant. Ce peut être, un ballon, un dirigeable, une montgolfière, une rozière, etc. selon la technique utilisée pour le maintenir en l’air : de l’air chauffé par un foyer situé sous l’appareil (montgolfière), avec des hélices pour le propulser (ballon dirigeable), ou encore un mélange d’air chaud et d’hélium (rozière, du nom de l’inventeur, Pilâtre de Rozie), qui permet des vols plus longs et plus économiques, contrairement à la montgolfière, c’est le cas du ballon de Jean-Louis Étienne.

 

Que dit l’@ctu ?

Il aura fallu cinq heures pour installer, amarrer et gonfler les 2 000 m2 de l’enveloppe du ballon de Jean-Louis Étienne. Et c’est lundi matin, à 6 h 10 (heure française), que l’explorateur a décollé de l’archipel norvégien du Spitzberg. Direction l’Alaska en passant par le pôle Nord. L’expédition polaire de 3 500 km durera entre 7 et 10 jours. Le temps de vol dépendra de la météo car, pour se déplacer, le ballon, qui est un hybride entre la montgolfière et le ballon à gaz, est soumis aux courants atmosphériques.

Durant toute la durée de cette expédition aérienne, des mesures seront effectuées. Des capteurs enregistreront, dans l’atmosphère, la teneur en dioxyde de carbone au-dessus de l’océan glacial Arctique qui ne rejette pas de CO2. Ces relevés permettront de déterminer l’origine de ce gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. Le magnétisme terrestre sera également mesuré pour comprendre pourquoi le pôle Nord se déplace de 60 à 80 kilomètres par an.

« Par cette aventure audacieuse, digne des romans de Jules Verne, je souhaite attirer l’attention du monde sur la régression de la banquise et ses conséquences sur la vie des peuples autochtones, la biodiversité arctique et le chaos climatique à l’échelle planétaire qu’engendrerait sa disparition », a déclaré Jean-Louis Étienne.

Jean-Louis Étienne n’en est pas à son premier exploit. Déjà, en 1986, il était le premier homme à atteindre l’Arctique à pied, en solitaire. Et, en 2002, il retournait au pôle Nord, mais, cette fois, pour tenter une nouvelle expérience, se laisser dériver sur la banquise durant quatre mois à bord d’un bateau.

À pied, sur l’eau, aujourd’hui dans les airs, le pôle Nord n’a plus de secrets pour cet explorateur médecin scientifique de l’extrême.

Et toi, que penses-tu de ce genre d’expédition ?

 

La question du jour :

Jean-Louis Étienne survole actuellement :

1. Le pôle Nord

2. Le pôle Sud

3. l’Équateur

 

Pour les plus curieux :

Le site de Jean-Louis Etienne propose une page dédiée aux enseignants et aux élèves

En 2008 Jean-Louis Etienne avait lancé un appel pour protéger l’Arctique :

 

 Coline Arbouet