Jugés pour avoir barbouillé des publicités
Cet après-midi, 62 personnes sont jugées à Paris pour avoir barbouillé des affiches dans le métro. Par ce geste, elles veulent protester contre la publicité qui envahit notre quotidien.

Si tu habites Paris, tu as peut-être remarqué que les affiches publicitaires dans la rue ou le métro étaient parfois masquées par des inscriptions à la peinture ou au feutre. Les auteurs de ces graffitis espèrent faire passer un message auprès des habitants: il y a trop de publicité dans nos paysages. 1 million de panneaux grand format sont en effet placardés dans les campagnes et les villes de France. Ces militants anti-pub se donnent rendez-vous sur Internet. Puis ils agissent au grand jour, munis de pots de peinture, en profitant pour dialoguer avec les passants.
Aujourd'hui, 62 de ces personnes se retrouvent au tribunal. La RATP, l'entreprise qui s'occupe du métro à Paris, les accuse de dégradation. Mais pour les accusés et les associations qu'ils représentent, ce procès sera surtout l'occasion d'exprimer un mécontentement. Ils entendent rappeler que 50% des panneaux publicitaires à Paris sont illégaux. Car la loi interdit les publicités près des monuments ou des espaces verts. Les associations anti-pub veulent prouver que leur combat est juste.
La RATP a également décidé de mettre à disposition des barbouilleurs 47 panneaux blancs dans 24 stations de métro. Mais cela ne va pas consoler les militants anti-pub, qui souhaitent avant tout une discussion sur les excès de la publicité.