Comme le disait Einstein, « Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre ». Les faiseuses de miel jouent en effet un rôle essentiel dans la transmission du pollen pour 60% des espèces végétales. Vitales pour l’homme, certaines de ces cultures ne survivraient pas à la mort des abeilles. Les inquiétudes concernant leur taux de mortalité particulièrement élevé depuis les années 80 sont donc justifiées. De nombreuses enquêtes ont été menées sur les origines de ces disparitions sans parvenir à s’accorder sur les causes : maladies, parasites ou effets dévastateurs des insecticides ? Les apiculteurs et les fabricants de pesticides se contredisent. Pour les apiculteurs, les insecticides désorientent les abeilles. Incapables de retrouver leurs ruches, elles meurent. Les fabricants préfèrent rejeter la faute sur la prédatrice naturelle des abeilles : la loque. Quant au gouvernement français, il vient d’autoriser le Cruiser après avoir interdit la vente du Régent et du Gaucho, des produits similaires. L’agence nationale de sécurité alimentaire a également publié cette semaine un rapport selon lequel les pesticides ne présentent aucun danger pour les abeilles… Sans doute pour ne pas effrayer les amateurs de miel.
Flora Beillouin