Avec le système de la carte scolaire, les parents ne pouvaient pas choisir l’établissement de leurs enfants : ces derniers étaient automatiquement inscrits dans l’école qui est à côté de chez eux. Sauf que, si l’école en question avait mauvaise réputation, les parents bien informés et attentifs à la bonne scolarité de leurs enfants trouvaient des combines pour déroger à la règle. La « feinte » la plus utilisée était en général de choisir une option (langue, musique, art) offerte par un bon établissement. Le principe de la carte scolaire qui vise à mélanger les enfants de tous les milieux sociaux était donc imparfait.
Le gouvernement a alors assoupli ce principe : cette année, les parents ont donc pu demander un autre établissement que celui imposé par le secteur géographique. Cette demande ne pouvait être faite sans certaines conditions : un autre enfant inscrit dans l’école souhaitée, une option spéciale… Au final, cet « assouplissement de la carte scolaire » a rendu officielles les exceptions qui étaient déjà pratiquées dans les faits. En ce sens, ce nouveau système peut être considéré comme plus juste : tout le monde peut demander une dérogation. Sauf que les personnes qui utilisent les dérogations sont toujours les plus favorisées. Et que rien n’a été fait pour que les établissements qui ont mauvaise réputation changent.
Dérogation : exception faite à une règle