La bataille des journaux gratuits
Depuis février, des journaux d'information sont distribués gratuitement en région parisienne. Mais très vite, “20 minutes” et “Métro” se sont fait des ennemis. On leur reproche notamment de faire travailler du personnel dans des conditions irrégulières.
L'idée est née il y a quelques années en Norvège et en Suède : fabriquer des journaux d'information très vite lus, et les distribuer gratuitement aux habitants des grandes villes. Les lecteurs n'ont rien à débourser. L'argent nécessaire à ces journaux provient uniquement des entreprises qui y font paraître des publicités.
Après avoir conquis de nombreux pays d'Europe, 2 titres de ce genre essayent de s'implanter en France. Le journal “Métro” est arrivé à Paris en février, et “20 minutes” en mars. Mais ces journaux ont été très mal accueillis. Ils ont d'abord déclenché la colère des ouvriers qui travaillent dans la presse. À plusieurs reprises, ces ouvriers ont essayé de bloquer leur distribution. Ils reprochent aux dirigeants de ces journaux de ne pas faire appel aux sociétés chargées habituellement d'imprimer et de distribuer la presse en France.
Pour distribuer les journaux à travers la ville, “Métro” et “20 minutes” utilisent en effet des équipes de colporteurs, étudiants, chômeurs, souvent très mal payés. 4 responsables de “Métro” viennent d'ailleurs d'être arrêtés par la police. Ils sont accusés de faire travailler des colporteurs de façon illégale.
Enfin, certains redoutent qu'à cause des quotidiens gratuits, les lecteurs achètent moins souvent de quotidiens payants.