La fin des parachutes en or ?
Certains dirigeants de grandes entreprises reçoivent des sommes énormes quand ils quittent leur poste. Le versement de ces primes de départ, appelées ' parachutes en or ', est de plus en plus critiqué.
On les appelle des ‘ parachutes en or ‘ parce qu'ils permettent d'atterrir en douceur après l'abandon d'un poste : avec plusieurs millions d'euros versés à la fin de leur travail, les anciens dirigeants d'entreprise ont fortune faite… alors que leur bilan n'est pas toujours très reluisant. Avant-hier, pour la 1re fois, l'un de ces dirigeants a renoncé à ce ‘ parachute en or ‘ pour, dit-il, ‘ ne pas être un objet de scandale ‘ devant ses salariés. Pierre Bilger, ancien président de l'entreprise Alstom, s'est ainsi engagé à rembourser la somme de 4 millions d'euros empochée quand il a quitté son poste. Le versement de cette somme avait été très critiqué par des employés d'Alstom qui accusent Pierre Bilger d'avoir très mal dirigé cette entreprise.
Un autre ancien dirigeant célèbre, Jean-Marie Messier, réclame 20,5 millions d'euros à son ancienne entreprise, Vivendi Universal. Il affirme que le versement de cette somme lors de son départ était prévue dans son contrat (accord de travail entre l'employé et l'entreprise). L'ampleur de cette somme a choqué de nombreux employés de l'entreprise mais aussi de nombreux Français. Car le bilan de Jean-Marie Messier à la tête de Vivendi Universal a été jugé catastrophique. C'est pourquoi le dirigeant actuel de Vivendi Universal refuse de verser cette somme à Jean-Marie Messier.
De nombreux chefs d'entreprise affirment que ces ‘ parachutes en or ‘ sont légitimes : selon eux, il est normal de verser des sommes aussi importantes à des dirigeants exerçant d'immenses responsabilités. Conduire des entreprises de plusieurs dizaines de milliers d'employés demande beaucoup d'efforts et de compétences qui doivent être récompensés. Mais les dirigeants méritent-t-ils cette récompense quand ils ont commis de graves fautes ?