La France bientôt paralysée ?
Les transporteurs poursuivent leur action pour protester contre le prix de l'essence. Ils sont rejoints par de nombreux autres professionnels mécontents. La France est de plus en plus bloquée par ce mouvement qui pénalise automobilistes, commerçants et jusqu'aux… écoliers.
C'est non. Les transporteurs routiers n'ont pas accepté les propositions du Gouvernement. Celui-ci leur offrait, dès cette année, une baisse de 35 centimes sur le litre de gazole. Jugeant cette proposition insuffisante pour compenser le prix actuel du pétrole, les transporteurs poursuivent leur action. Ils continuent de bloquer une centaine de dépôts de carburants et de raffineries à travers la France.
Les routiers sont loin d'être isolés. Ils sont rejoints dans leur action par de plus en plus de professionnels, également consommateurs de carburant. Parmi eux, les agriculteurs, mais aussi plusieurs milliers de taxis, des ambulanciers, des déménageurs… Hier, à Paris, même les bateliers étaient de la partie, bloquant la Seine à grand renfort de péniches.
De plus en plus suivi, ce mouvement de protestation est aussi de plus en plus alarmant. Hier, près de 8 stations-service sur 10 étaient en rupture totale ou partielle d'essence. Les automobilistes sont pénalisés, mais ils sont loin d'être les seuls. Faute de carburant, de nombreux avions ne décollent plus et plusieurs véhicules de la Poste restent désormais au garage ne pouvant acheminer le courrier.
Par ailleurs, l'approvisionnement des marchés de fruits et de légumes est de plus en plus retardé. Et, dans les Vosges, les enfants ne peuvent plus manger à la cantine car les repas… ne sont plus livrés !
Le Premier Ministre se trouve donc en difficulté. Les mesures qu'il a proposées pour faire baisser le prix de l'essence ne satisfont pas les manifestants. Elles ne satisfont pas non plus certains membres de son Gouvernement. Pour les écologistes, notamment, baisser le prix de l'essence revient en effet à favoriser le trafic automobile, et donc à polluer un peu plus encore l'environnement.
Enfin, l'Union européenne commence à s'inquiéter des blocages routiers qui paralysent la France. Elle donne donc 24 heures au Gouvernement pour prendre des mesures d'urgence qui permettront aux marchandises de circuler normalement en direction ou en provenance de la France.
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