La science au service de la vérité
Omar Raddad, condamné à 18 ans de prison pour un meurtre, va peut-être être innocenté grâce à une technique scientifique : l'analyse génétique.
En 1991, Ghislaine Marchal est découverte morte dans sa maison. À côté se trouve une inscription tracée avec son sang : “ Omar m'a tuer ”. Cet Omar est son jardinier, d'origine marocaine. Pour les policiers, la victime a désigné son assassin juste avant de mourir.
Omar Raddad proclame son innocence. Ses défenseurs estiment que Ghislaine Marchal n'est pas l'auteur du message, notamment parce qu'elle ne fait pas de faute d'orthographe. Or “ Omar m'a tuer ” doit s'écrire “ Omar m'a tuée ”. En 1994, Omar Raddad est condamné à 18 ans de prison. Il est libéré 4 ans plus tard à la suite d'une grâce présidentielle. Le président de la République dispose en effet du pouvoir de faire libérer des condamnés.
Il y a 2 jours, le défenseur d'Omar Raddad a révélé que la police avait analysé le sang retrouvé sur le lieu du crime. Or, le sang analysé appartient à la victime et… à une autre personne. Un échantillon de sang d'Omar Raddad va donc subir une analyse génétique. Il s'agit d'y déterminer les gènes présents dans les cellules sanguines. Cette analyse va permettre de comparer le sang d'Omar Raddad et celui retrouvé dans la maison de la victime. Et donc d'établir peut-être l'innocence d'un homme qui en tout a passé 7 ans en prison. Et de se remettre à la recherche d'un assassin en liberté depuis 9 ans.
Lis l'article “ Omar Raddad est-il innocent ? ” dans le n°275 des Clés de l'Actualité Junior