Pourquoi en parle-t-on ?
Parce que les résultats du premier tour de l’élection présidentielle ont été annoncés, hier à 20 heures, par les médias. Les résultats définitifs seront proclamés au plus tard mercredi 25 avril à 20 heures, par le Conseil constitutionnel (voir dico du jour).
L’@ctu du jour :
Le 6 mai, au second tour, les électeurs auront le choix entre deux bulletins de vote : François Hollande ou Nicolas Sarkozy. Ce sont les deux candidats qui ont obtenu le plus de voix au premier tour.
François Hollande : 28, 63 %
Nicolas Sarkozy : 27, 18 %
Marine Le Pen : 17,9 %
Jean-Luc Mélenchon : 11, 10 %
François Bayrou : 9, 13 %
Eva Joly : 2,31 %
Nicolas Dupont-Aignan : 1,79 %
Philippe Poutou : 1,15 %
Nathalie Artaud : 0,56 %
Jacques Cheminade : 0,25 %
Le taux d’abstention – c'est-à-dire, l'ensemble des personnes qui ne sont pas allées voter – s’élève à 20 %, soit une personne sur cinq.
Le vainqueur du premier tour est-il sûr d’être élu Président ?
Non ! Le candidat en tête du premier tour n’est jamais sûr d’être Président. À trois reprises déjà, sous la Ve République (depuis 1962), le vainqueur du premier tour a été battu au second. Et inversement, certains candidats arrivés en seconde position au premier tour ont été élus au second tour. Ce fut le cas de Jacques Chirac, en 1995.
Quelles sont les consignes de vote des candidats battus ?
Les candidats qui n’ont pas été élus pour participer au second tour donnent parfois des consignes de vote (voir le mot du jour). Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, a déjà appelé ses électeurs à voter pour François Hollande, tout comme Eva Joly, candidate d’Europe Écologie les Verts.
François Bayrou, du Modem, et Marine Le Pen, du Front national, n’ont pas encore donné les leurs. Au mois de février, Marine Le Pen avait déclaré qu’elle ne donnerait pas de consigne de vote parce qu’elle ne souhaitait apporter son soutien ni à François Hollande, ni à Nicolas Sarkozy.
En 2007, son père, Jean-Marie Le Pen, alors candidat du FN, lui aussi n’avait pas donné de consigne. Il avait demandé à ses électeurs de s’abstenir de voter.
Que se passe-t-il entre les deux tours de l’élection présidentielle ?
D’abord, le Conseil constitutionnel (voir dico du jour) doit vérifier qu’il n’y a pas eu de fraudes ni d’erreurs et proclamer officiellement les résultats. Il doit aussi examiner les demandes des candidats, qui ont deux jours pour contester le résultat du premier tour.
De leurs côtés, François Hollande et Nicolas Sarkozy participeront à un débat à la télévision, qui devrait avoir lieu le 2 mai. Depuis 1974, il y a plus de 40 ans, ce débat est une tradition en France : c’est le plus grand événement d’une campagne présidentielle, celui où les deux candidats à l’élection s’affrontent en direct devant des millions de téléspectateurs !
En 2007, c'était le cas entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.
Jusqu’au 4 mai à minuit, le temps de parole doit être égalitaire : c’est-à-dire que dans les médias les deux candidats ont rigoureusement le même temps de parole pour s'exprimer ! Après cette date, c'est-à-dire la veille et le jour du scrutin, ils n'ont plus du tout… le droit de s'exprimer.
Cet « entre deux tours » est l’occasion pour les autres candidats, ceux qui ont perdu au premier tour, d’organiser des meetings ou de prendre la parole pour soutenir l’un ou l’autre candidat au second tour.
Deux semaines, c’est aussi le délai fixé par la loi pendant lequel les deux candidats ont la possibilité de se retirer de la compétition. Si l’un des candidats se retire, c’est alors le candidat arrivé en troisième position au premier tour qui le remplace.
Le dico du jour :
Conseil constitutionnel : institution qui a pour missions de vérifier que les lois sont conformes à la Constitution, et de contrôler le bon déroulement des élections.
Le quiz du jour :
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