Pourquoi en parle-t-on ?
Parce que la direction de PSA-Peugeot-Citroën a annoncé un plan social qui prévoit la suppression de 8 000 postes et la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois en 2014. Ce plan social aura des répercussions dans toute l’industrie automobile : les entreprises qui fabriquent les pièces détachées des voitures pourraient elles aussi supprimer des emplois.
L’@ctu du jour :
C’est quoi PSA ?
C2, 106, 5008 : ces codes te disent peut-être quelque chose ? Il s’agit de noms de voitures Citroën et Peugeot. Ces deux marques font partie d’une même entreprise appelée PSA Peugeot-Citroën, premier constructeur automobile français. Chaque année, plus de 1,5 million de voitures sortent des usines de PSA, en France !
Si tu t’amuses à observer les voitures sur la route des vacances, leurs marques se repèrent à leurs logos : un lion argenté pour Peugeot et deux chevrons, deux « V » inversés pour Citröen.
Il existe un autre constructeur automobile français connu : Renault.
PSA Peugeot-Citröen et Renault emploient à elles seules plus de 700 000 personnes. Cela représente 3 salariés (voir dico du jour) sur 100. Sans compter les entreprises qui produisent et fournissent les pièces détachées de voitures ou les magasins Peugeot et Citroën qui vendent ces voitures neuves. Au total, le secteur automobile emploie des millions de personnes et rapporte des milliards d’euros au pays chaque année.
Pourquoi y a-t-il un plan social chez PSA ?
Parce que l’entreprise vend de moins en moins de voitures.
D’abord à cause de la crise économique : les Européens, principaux acheteurs des Peugeot et Citroën, n’ont plus les moyens d’acheter des voitures neuves.
Ensuite, contrairement à d’autres constructeurs automobiles, l’entreprise a choisi de fabriquer la majorité de ses voitures en France plutôt qu’à l’étranger où la main-d’œuvre coûte moins cher.
Enfin, les voitures de luxe, comme les Mercedes ou les BMW, ou les voitures low cost (à bas prix), comme la Dacia de Renault, rencontrent plus de succès que les voitures fabriquées par PSA.
Résultat : PSA Peugeot-Citroën ne gagne plus assez d’argent et doit trouver des solutions pour dépenser moins.
L’État peut-il empêcher ce plan social ?
PSA Peugeot-Citroën est une entreprise privée. Cela signifie que l’État n’a pas à intervenir dans sa gestion. Mais comme nous te l’expliquons plus haut, l’automobile est un secteur d’activité très important en France, il emploie des millions de personnes. C’est pourquoi l’État veut aider le constructeur automobile français.
Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que l’État intervient : en 2009, au début de la crise économique, il avait prêté 6 milliards d’euros à l’industrie automobile. D’autres solutions ont été testées par les gouvernements précédents. Comme la prime à la casse. Pour inciter les gens à acheter des voitures neuves, le gouvernement proposait une somme d’argent en échange de leurs vieilles voitures. Autre exemple : le bonus écologique, une sorte de coup de pouce de l’État pour l’achat d’une voiture moins polluante.
Le nouveau gouvernement dévoilera un « plan automobile » le 25 juillet. Ce plan devrait comprendre des solutions pour sauver l’industrie automobile en France.
Le dico du jour :
Un licenciement est le fait de priver une personne de son emploi. On peut licencier quelqu’un pour faute professionnelle (il a fait une grave erreur), ou parce que l’entreprise rencontre des difficultés économiques. On parle alors de « licenciement économique ».
Le quiz du jour :
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