En 2002, cette ancienne institutrice de Plombières-les-Dijon (Côte-d’Or) et mère de trois enfants, apprend qu’elle est atteinte d’un cancer des sinus du nez. Une maladie très rare : on compte seulement un millier de cas le monde depuis 20 ans. Ce cancer, que l’on ne peut pas guérir, provoque une déformation spectaculaire, douloureuse et irréversible du visage.
Aujourd’hui, Chantal Sébire souhaite abréger ses souffrances. Elle a lancé un appel aux secours pour qu’on « l’accompagne dignement dans la mort ». La justice, saisie de l’affaire, a repoussé, hier, son jugement sur sa demande du droit à l’euthanasie. Le problème, c’est qu’en France, l’euthanasie est considérée un crime. Mais depuis la loi sur la fin de vie du 22 avril 2005, il est autorisé d’utiliser des médicaments pour supprimer toutes douleurs physiques ou morales, même s’ils abrègent la vie. Et dans le cas de Chantal Sébire, la justice a bien du mal à trancher.
 

Euthanasie : Cette pratique consiste à donner la mort à un malade qui le demande. En France, l’euthanasie est un crime. Mais depuis 2005, une loi a été votée autorisant, dans certaines circonstances, à « laisser mourir le malade ».