Le mot
Procrastination vient du latin « procrastinatio » ; de « pro » et de « crastinus » qui veulent dire « du lendemain ». La procrastination, c’est la tendance à tout remettre au lendemain.
L’actu :
Les socialistes ont le moral dans les chaussettes ! Ces partisans du progrès social, plus proches généralement des classes moyennes et des gens modestes, ont reçu, dimanche dernier, une claque lors des dernières élections européennes avec 16,48 % des voix, soit quelques milliers de plus que le parti Europe écologie, pourtant situé à gauche comme eux. Un message clair des électeurs de gauche à un parti socialiste qui tarde à se renouveler. Retour sur les dernières élections…
Le 21 avril 2002, Lionel Jospin, candidat socialiste à l’élection présidentielle, est battu au premier tour. C’est Jean-Marie Le Pen, le candidat du Front national, un parti d’extrême droite raciste, qui parvient au second tour face à Jacques Chirac, le président sortant. Une gifle pour les socialistes qui devaient tirer toutes les leçons de cet échec et rénover leur parti. Cinq ans plus tard, Ségolène Royal, la candidate socialiste, arrive au second tour, mais elle est battue par Nicolas Sarkozy, le candidat de droite, avec une avance confortable. 2009 : élections européennes et le mauvais résultat que l’on sait.
Depuis le 21 avril, le parti socialiste dit se renouveler à chacun de ses échecs. En vain. Il peine à trouver un leader, une personne charismatique capable de porter son programme. La procrastination est au goût du jour. Résultat : un écart s’est creusé avec ses électeurs habituels qui préfèrent voter à droite ou pour d’autres partis de gauche.
Depuis leur dernière défaite électorale, les socialistes parlent, à nouveau, de tout changer : équipe, cap, mode de désignation du prochain candidat à l’élection présidentielle, etc. Leur réussite passera inévitablement par un vrai renouvellement, mais peut-être aussi par ce que Daniel Cohn-Bendit, le candidat des Verts, a réussi : redonner le sourire et des idées à la politique.