D’où vient ce mot ?

“Rançon” vient du latin redemptio, que l’on peut traduire par “rachat” et qui a aussi donné le mot “rédemption”. Une rançon, c’est une somme d’argent que l’on verse à des ravisseurs pour obtenir la libération d’une personne. On utilise parfois l’expression imagée “la rançon de la gloire”, qui signifie que la célébrité a un prix. Dans ce cas, ce qui apparaît comme un avantage peut devenir un inconvénient.

 

Que dit l’@ctu ?

Un espion français s’évade d’une prison somalienne ! Ce n’est pas la bande?annonce d’un film, mais bien l’actualité du jour. Cet agent français, enlevé le 14 juillet dernier en Somalie, a déclaré avoir réussi à s’échapper, mercredi, en profitant de l’inattention de ses ravisseurs. Il était en mission à Mogadiscio, la capitale de la Somalie, où il avait été enlevé avec un autre soldat : ils étaient tous les deux accusés d’espionnage par des groupes islamistes, en guerre contre le gouvernement de ce pays.

Mais les conditions de son évasion restent floues. Il a seulement déclaré avoir “profité du sommeil de [ses] geôliers, fatigués par le Ramadan”. “J’ai vu que ma cellule était mal fermée, alors je me suis fait la belle sans violence.” Les ravisseurs ont semé la confusion en déclarant qu’une rançon de cinq millions de dollars leur avait été versée contre leur libération. Une déclaration que les autorités françaises ont démentie.

C’est la seconde affaire d’argent versé pour obtenir la libération de citoyens français dont on parle cet été. Le 16 août dernier, Clotilde Reiss a été remise en liberté en Iran, mais assignée à résidence* à l’ambassade de France à Téhéran, la capitale. Cette jeune universitaire française était en effet détenue depuis le début du mois de juillet et accusée d’espionnage et d’avoir encouragé les émeutiers. Elle a passé cinquante-trois jours en prison avant que la justice iranienne autorise sa remise en liberté, moyennant une caution. La France a accepté de payer 200 000 euros pour que la jeune femme puisse attendre son procès à l’ambassade de France, et pas dans une cellule. Mais elle ne peut toujours pas quitter l’Iran.

Le gouvernement français a insisté sur le fait qu’il s’agit bien d’une caution, et non pas d’une rançon : si Clotilde Reiss retourne en prison à l’issu de son jugement, dont la date n’est pas connue, l’argent devra être restitué. La dernière rançon versée pour des otages remonte à avril 2008 : deux millions de dollars avaient été versés à des pirates somaliens en échange de la libération des trente membres de l’équipage du voilier français de luxe le Ponant. Parmi eux, il y avait vingt-deux Français. 

 

*assigné à résidence : c’est être obligé de rester dans un lieu ou un pays précis, en attendant une décision judiciaire et sans être autorisé à en sortir.

 

La question du jour

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Isabelle Pouyllau