Le mot :
Répression vient du latin « reprimere » qui signifie « faire reculer, refouler ». La répression est le fait d’arrêter par la violence un mouvement collectif.

L’actu :
Qui ne se souvient pas de cette image ? L’homme de la place Tianan men, tenant un sac plastique dans chaque main, debout devant une colonne de chars. C’était il y a vingt ans, le 5 juin 1989.

Entre le 15 avril et le 5 juin, la place Tianan men à Pékin est le théâtre de manifestations en faveur de la démocratie. Tout commence le 16 avril, le lendemain de la mort de l’ancien dirigeant réformiste Hu Yaobang. Cet homme politique représente la modernité pour une grande partie de la population chinoise. Sa mort marque la fin d’un espoir de changement dans un pays où les libertés se comptent sur les doigts d’une main.

Les jours suivants, une foule d’étudiants converge vers la place Tianan men pour protester pacifiquement contre la politique répressive et corrompue du gouvernement chinois. Certains entament même une grève de la faim. Le pouvoir reste sourd à leurs revendications et envoie des militaires. C’est le début de la répression. L’armée tire sur le peuple dans la nuit du 3 au 4 juin. Le lendemain du massacre, un homme défie les 17 chars de l’armée populaire chinoise. Cet inconnu est devenu le symbole de la résistance pacifique dans le monde entier.

Vingt ans après, si la rébellion pacifique des Chinois est impossible à commémorer dans le pays, a contrario elle le sera dans le monde entier par le biais de manifestations.