D’où ça vient ?

« Semonce » vient du latin « submonere » qui signifie « avertir en secret ». Une semonce, c’est une réprimande, un reproche. Un coup de semonce, c’est un coup de canon ordonnant à un navire de s’arrêter. S’appliquant à une personne, un coup de semonce est un avertissement, une mise en garde.

Que dit l’@ctu ?

Stop au bonus ! C’est en quelque sorte ce que le chef de l’État a ordonné aux banquiers. Les bonus sont de grosses sommes d’argent versées par les banques à certains de leurs employés. Ces bonus viennent en complément du salaire. Cette année, la banque BNP Paribas a provisionné un milliard d’euros pour les bonus de ses traders.

Une annonce explosive car, il y a quelques mois, cet établissement bancaire avait reçu cinq milliards d’euros d’aide du gouvernement à la suite de la crise financière. Ce dernier s’était alors engagé à limiter ces attributions de bonus et à prêter de l’argent aux entreprises gênées par la crise. Par conséquent, reverser aujourd’hui un milliard d’euros aux opérateurs financiers est indécent. « Les banques françaises doivent adopter un comportement exemplaire », a même déclaré le chef de l’État.

À la suite de cette annonce, Nicolas Sarkozy a souhaité de la part des banquiers « plus de transparence, plus de contrôle, plus de responsabilité ». Le gouvernement désire mettre en place des règles de bonne conduite pour éviter ce genre d’excès. C’est une bonne chose.

Néanmoins, le rôle des banques ne se réduit pas à spéculer ou à gagner de l’argent en bourse, il consiste aussi à prêter aux particuliers et aux entreprises à des taux intéressants. Depuis quelques mois, le montant des bonus augmente alors que celui des crédits diminue. Cette polémique sur les bonus était peut-être aussi l’occasion pour le gouvernement d’obliger les banques à tenir correctement leur rôle de prêteur.

La question du jour

Qu’est-ce qu’un trader ?

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