Le trafic d’animaux protégés s’amplifie
En 3 ans, les douaniers Français ont récupéré 2300 animaux sauvages protégés dans les bagages de voyageurs. Ce commerce illégal rapporte beaucoup d'argent aux trafiquants, et menace la survie de nombreuses espèces.

Surprise : des douaniers fouillent les valises d'un voyageur, dans le train qui reliait Paris à Francfort, et ils trouvent 19 pythons et 30 varans, gros lézards dont le commerce est interdit. En France, le trafic d'animaux sauvages protégés augmente, et fait la fortune de certains. Des collectionneurs, des faux scientifiques, des personnes fortunées, organisent ce commerce illégal. Une espèce très rare, comme l'ara de Lear, un grand perroquet dont il ne reste plus que 50 spécimens, peut se revendre 300 000 francs à un collectionneur.
Lutter contre ce trafic est très difficile. D'une part, les trafiquants sont bien organisés. D'autre part, la loi française n'est pas assez sévère envers ces personnes. Le risque couru par celles-ci se limite à 6 mois de prison et à 72 000 francs d'amende. Autant dire presque rien, par rapport aux sommes d'argent que les trafiquants récoltent.
En 1973, 154 pays ont signé la Convention de Washington. Celle-ci dresse la liste des 3 000 animaux et 40 000 plantes menacés de disparition dans le monde. Une longue liste détaille toutes les espèces dont le commerce est absolument interdit, comme le panda géant ou les tortues de mer. Pour autant, la France, qui a signé cette convention, ne contrôle pas suffisamment ce trafic.