En France, les jeunes peuvent acheter de l’alcool dans les magasins à partir de 16 ans. Dans les bars, à cet âge-là, ils n’ont le droit de commander que des alcools dits « légers », comme la bière, le cidre ou le vin, mais qui, consommés à haute dose, peuvent avoir des effets tout aussi destructeurs que les alcools forts. À Abbeville, une petite ville de la Somme, en janvier dernier, deux adolescentes étaient tombées dans le coma après avoir bu dans un bar d’importantes quantités de vodka. Le propriétaire du bar vient d’être condamné par la justice à 1 000 euros d’amende et à une fermeture d’un mois : il n’avait pas le droit de leur servir un alcool aussi fort. Face au problème de l’alcool chez les jeunes, les commerçants d’Abbeville ont donc réagi : dans une charte, ils s’engagent à ne pas vendre d’alcool aux jeunes de moins de 18 ans. Ils devancent ainsi le projet de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, d’interdire complètement la vente d’alcool aux mineurs.