Certains avaient gardé des francs pour les montrer à leurs petits-enfants plus tard, d’autres croyaient que l’euro ne durerait pas. Ils pourront encore les dépenser. C’est Nathalie Lepelletier, la boulangère du village de ce village de 1500 habitants, qui a eu cette idée. Elle a imité le village de Le Blanc, dans l’Indre, qui avait déjà tenté l’expérience. En accord avec la Banque de France, les francs sont acceptés, et même bienvenus, dans les épiceries, restaurants, et autres commerces du village. Vingt-trois commerçants sur quarante-six tentent l’aventure.
Les clients payent en francs, et la monnaie est rendue en euros, ou même en marchandises. Ensuite, la recette en francs sera échangée contre des euros, puisque c’est encore possible jusqu’au 17 février 2012.
Depuis le début du mois d’avril, la boulangère a encaissé entre 20 000 et 30 000 francs (soit entre 3000 et 4500 euros). Son idée a donc bien fonctionné, puisque certaines personnes font des dizaines de kilomètres pour venir faire leurs derniers achats en francs, à Collobrière. Le plus souvent ce sont des personnes âgées. Elles sont très attachées aux francs car ils faisaient partie de leur vie depuis longtemps.
Banque de France : C’est elle qui fabrique les billets. Elle appartient à l’Etat français.
Mathilde Macé