Selon le rapport d’un cancérologue, les Antilles traversent « une crise extrêmement grave liée à l’utilisation en grande quantité de pesticides depuis de nombreuses années ». Pour le professeur, le taux des cancers de la prostate est « majeur » aux Antilles. Pour l’heure, le scientifique n’a pas encore établi la preuve que « cette épidémie » soit liée à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture antillaise, notamment dans les bananeraies. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, et les producteurs antillais réclament une « véritable étude scientifique ».
L’un des pesticides en question, le chlordécone, a été interdit en France en 1990. Les producteurs antillais ont eu l’autorisation de traiter leur culture avec ce produit jusqu’en 1993. Or, l’action dans le sol et dans l’eau de ce pesticide peut perdurer pendant « une centaine d’années ». L’autre pesticide utilisé, le Paraquat, est seulement interdit depuis cet été.
La production antillaise de bananes est en moyenne de 260 000 tonnes par an, dont plus de la moitié a été détruite après le passage du cyclone Dean.
Pesticides : produit utilisé contre les parasites animaux et végétaux des cultures.