Les toilettes n’ont pas la côte. Près d’un élève sur deux utilise les toilettes de son école que si vraiment il n’a pas le choix. Les toilettes sont fuies pour cause de mauvaise odeur, de saleté, et de peur. Lunettes sales, verrous cassés, manque d’intimité, absence de lavabos, de savon, de papier toilette, de balayettes, etc.
Près de la moitié des élèves du primaire disent avoir mal au ventre parce qu’ils ne vont pas aux toilettes de leur école. Un élève sur cinq avoue même être allé chez le médecin cette année à cause des toilettes en mauvais état. Les maux les plus fréquents : infections urinaires et constipation, sans parler des fuites urinaires. Les accidents sanitaires comme les doigts coincés dans les portes ou les chutes sur sol mouillés sont aussi en augmentation, ils sont passés de 298 à 340 entre l’année scolaire 2005-2006 et 2006-2007.
L’Observatoire propose de nombreuses solutions. La première et la plus simple : renforcer la surveillance des petits coins, pour que les lieux soient respectés et que plus personne n’ait peur de se retrouver coincé ou de se faire embêter par les plus canailles.

*Rapport 2007 de l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement : 865 écoles élémentaires françaises – plus de 800 enseignants ainsi que 25 000 élèves de 8 à 10 ans ont répondu aux questionnaires.

Céline Bousquet