Les gendarmes laissent éclater leur grogne
Depuis le début de la semaine, les gendarmes manifestent pour réclamer de meilleures conditions de travail. Ils bravent ainsi le règlement qui leur interdit de manifester.

En France, manifester, créer une association ou faire grève sont des droits reconnus à tous… Sauf aux militaires. Or les gendarmes sont des militaires. Ils ont donc l'obligation de se taire même en cas de vif mécontentement.
Ainsi, jusqu'à présent, les gendarmes faisaient savoir leur mécontentement par des lettres anonymes (non signées) adressée à la presse, par le biais d'associations de gendarmes retraitées ou encore par l'intermédiaire de femmes ou de familles de gendarmes. Mais depuis le début de la semaine, certains gendarmes ont décidé de manifester ouvertement et leur colère. Mardi, à Montpellier et à Marseille, ils ont défilé en cortège et en tenue. Et, hier, ils étaient près de 1 800 dans les rues de Cintegabelle (31), le village du premier Ministre, Lionel Jospin.
Les gendarmes demandent d'urgence un meilleur salaire, des journées moins chargées (actuellement ils travaillent 9 heures et 44 minutes en moyenne contre 8 heures pour la plupart des Français). Ils réclament aussi plus de moyens comme des voitures plus puissantes et des gilets pare-balle. Car, comme leurs collègues policiers, ils sont de plus en plus confrontés au problème de l'insécurité.