Les habitants attendent toujours les réparations
8 semaines après l'explosion qui a provoqué d'importants dégâts à Toulouse (31), 50000 personnes vivent toujours sans vitres à leurs fenêtres. Les habitants ont manifesté ce week-end pour protester contre la lenteur des travaux.
Le 21 septembre dernier, une grave explosion s'est produite dans une usine chimique de Toulouse. Pour des raisons sans doute accidentelles, un stock d'engrais a explosé, causant la mort de 30 personnes, et faisant 3000 blessés, dont certains auront des handicaps à vie. Le choc a été ressenti dans toute la ville, et a détruit ou endommagé environ 15000 logements.
Aujourd'hui encore, la plupart de ces habitations n'ont toujours pas été réparées. Car les dégâts doivent être payés par des sociétés appelées compagnies d'assurances, et non pas par les habitants eux mêmes. Les assurances servent en effet à rembourser les frais occasionnés par des événements imprévus : vols, accidents de la route, incendies, inondations… Or, à Toulouse, les assurances tardent avant de donner leur accord pour rembourser. Elles doivent effectuer des contrôles dans chaque appartement pour vérifier l'étendue des dégâts. Cela prend du temps, et les artisans ne veulent pas commencer les travaux sans être sûrs qu'ils seront payés.
50000 Toulousains vivent donc toujours avec des morceaux de carton ou de contreplaqué à la place des vitres. Ces installations de fortune ne protègent guère les appartements du froid et de la pluie. À Toulouse, pour de nombreuses familles, l'hiver s'annonce difficile.
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