Les infirmières sont dans la rue
Depuis environ 2 mois, les professionnels de la santé manifestent leur colère car ils jugent leur salaire trop bas et leurs conditions de travail insatisfaisantes. Cette semaine, la tension s'accentue puisque, à tour de rôle, les différentes catégories de soignants ont décidé d'arrêter momentanément le travail. Pendant 3 jours, lesclesjunior.com vont suivre ce mouvement de protestation en commençant, aujourd'hui, par les infirmières.

Toutes les infirmières ont aujourd'hui rendez-vous à Paris pour manifester : les infirmières travaillant en hôpital, les infirmières scolaires ainsi que les infirmières libérales, c'est-à-dire indépendantes. Ces infirmières, au nombre de 45 100, n'ont en effet pas d'employeur. Elles ne touchent donc pas de salaire à la fin du mois. Elles sont payées pour chaque acte médical effectué selon des tarifs fixés par le gouvernement. Or, aujourd'hui, les infirmières libérales jugent ces tarifs trop bas. Une piqûre, par exemple, n'est facturée que 2,67 euros, soit 17 francs 50. Les infirmières libérales demandent donc à ce que ces tarifs soient revus à la hausse. Pour cela, elles font remarquer qu'elles ont un vrai savoir-faire, sanctionné par 4 ans d'études après le bac. D'autre part, elles insistent sur le fait que leur métier est physiquement et moralement difficile. Pour se rendre au domicile de leurs patients, elles doivent parfois rouler plusieurs kilomètres en voiture, affronter les embouteillages, trouver une place, monter les étages, soulever des malades qui, bien souvent, ne peuvent le faire par eux-mêmes… À tout cela, elles doivent encore apporter un soutien moral à des malades qui, trop souvent, ne reçoivent qu'une visite par jour : la leur…
Demain, les médecins.