Les ravages du gravage
Après avoir combattu les tags, les grandes villes affrontent maintenant la mode du ' gravage '. Activité qui consiste à graver sa signature sur les vitres et les parois métalliques du métro, des bus, des trains…

Des substances chimiques capables de dissoudre les peintures les plus résistantes, des m2 de rames et de wagons recouverts d'un film protecteur… Les sociétés de transports ont déclaré une guerre féroce aux tags, ces signatures rapides, dessinées au feutre ou à la bombe à peinture. Or, voilà qu'ils font face à un nouveau défi. Car une nouvelle mode prend d'assaut les trains et les métros des grandes villes. Il s'agit du ‘ gravage ‘, un mot nouveau qui en associe deux : gravure et… ravage !Comme les tageurs, les graveurs inscrivent leur signature partout où cela est visible. Mais à la différence des tageurs qui utilisent de la peinture, les graveurs… gravent. Pour cela, tous les instruments à pointe dure sont bons pour le service : clé, bougie de voiture, mèche de perceuse… Des outils pas chers, faciles à trouver et faciles à jeter en cas de contrôle de police !
Dans les métros et les gares, c'est la consternation. L'ensemble des dégâts occasionnés par les bandes de jeunes coûtent 200 millions de francs à la RATP et 100 millions à la SNCF. Alors que faire ? Protéger vitres et parois à l'aide d'une pellicule résistant à toutes les pointes, même les plus dures ? Une nouvelle guerre se prépare.
RATP : Régie autonome des transports parisiens.