En 1997, 58 personnes opérées du genou et du dos à la clinique du sport découvrent qu’elles ont été infectées au sein même de l’établissement où elles étaient censées se soigner. Les raisons ? Un matériel mal nettoyé et mal rincé. Cet événement fait scandale. Mais il a le mérite de mettre en lumière un problème grave, et très répandu dans les hôpitaux français : le manque d’hygiène. Chaque année, 750000 personnes sont ainsi victimes de maladies nosocomiales, c’est-à-dire que l’on attrape à l’hôpital. Des dizaines de personnes se voient amputées d’un membre à la suite de l’une de ces infections (ce fut le cas de l’acteur Guillaume Depardieu). 4000 personnes en meurent. Or, au moins 30% de ces maladies pourraient être évité, notamment grâce à un lavage fréquent des mains.
Pour la 1re fois, ces maladies font l’objet d’une importante réunion donnant la parole à de nombreuses victimes. Depuis 1997, les hôpitaux ont fait des progrès en matière d’hygiène et les maladies nosocomiales ont tendance à diminuer. Mais elles sont encore trop nombreuses, et toujours aussi injustes puisqu’elles touchent des personnes malades donc de nature plus fragile.