L’hymne, un symbole à respecter
La Marseillaise est l'hymne de la France. Plus qu'une simple chanson, elle a une importance politique, car elle symbolise la République, et donc des idées comme la liberté ou l'égalité.

“Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé…”. Lorsque résonnent ces mots, tout le monde en France reconnaît “la Marseillaise”. Un peu plus loin dans la chanson, les phrases ont un côté très guerrier, et à cause de cela il a souvent été proposé de changer les paroles. Pourtant, depuis que Rouget de Lisle l'a composée à l'époque de la Révolution française (1789-1795), elle est toujours restée la même. Car “la Marseillaise” appartient à la fois à tout le monde et à personne. C'est l'hymne de la France, et donc de tous les Français.
Pourtant, ces derniers mois, la Marseillaise a souvent été l'objet d'enjeux. Entre les 2 tours de l'élection présidentielle, des artistes et des manifestants l'ont chantée en public. Cela a paru très inhabituel, car en général “la Marseillaise” est plutôt chantée à l'occasion des cérémonies officielles (défilés, inaugurations…), et non pas lors de manifestations de rue. Ces manifestants voulaient ainsi montrer qu'ils se sentaient attachés à la République, et que Jean-Marie Le Pen, le candidat d'un parti d'extrême droite arrivé en 2e position au 1er tour de l'élection, n'avait pas le droit d'utiliser tout seul ces symboles pour faire passer ses idées.
De même, le week-end dernier comme en octobre, la Marseillaise a été huée à l'occasion d'un match de foot. Cette façon de manquer de respect envers un tel symbole a choqué le Président Jacques Chirac, qui assistait à la rencontre. En se retirant des tribunes, il a voulu montrer qu'on n'avait pas le droit de porter ainsi atteinte à “la Marseillaise”, car c'était critiquer des idées précieuses : la liberté, l'égalité, l'unité de la France et des Français. Il a aussi voulu faire un geste fort, pour donner la preuve de son caractère et de ses idées.
Pour en savoir plus sur “la Marseillaise” et sur le match de ce week-end où elle a été sifflée.