Lieux de bains en banlieue
Autrefois, les Parisiens allaient nombreux se baigner dans le fleuve et les rivières autour de la capitale. Ces lieux de baignade ont aujourd'hui disparu. À Nogent-sur-Marne (94), une exposition retrace leur histoire.

Imagine, à la place des usines, des autoroutes et des supermarchés, des plages de sable blanc bondées de baigneurs en maillots à rayures. C'était l'époque des grandes baignades de la banlieue. À la fin du 19e siècle, ces équipements ont éclos sur les rives de la Seine et de la Marne. Ils permettaient aux Parisiens de se baigner près de chez eux en toute sécurité. Car les piscines municipales étaient encore très rares : il n'y en avait que 12 en France en 1922.
Très vite, ces baignades sont devenues des lieux à la mode. Elles attiraient aussi bien les champions de natation que les petits pêcheurs ou les familles en vacances. Sur place, il y avait tous les équipements nécessaires pour s'amuser : des toboggans et des plongeoirs, des restaurants et des terrains de jeux, des cabines pour se déshabiller, et même des guinguettes pour danser. A certains endroits, on avait même fabriqué des genres de piscines où l'eau de la rivière était retenue entre des pontons de bois.
Mais à partir des années 1950, l'eau a commencé à être polluée. Les constructions ont envahi le paysage. Les baignades furent interdites en 1970. De ces lieux disparus, il reste des affiches, des photos, des peintures. Elles sont exposées au Musée de Nogent – 36, boulevard Gallieni – 94130 Nogent-sur-Marne jusqu'au 31 octobre 2002.
Tél. : 01 43 24 33 91.