Moins d’argent pour l’éducation ?
Cette semaine, lesclesjunior.com consacre une série d'articles sur les raisons du mécontentement des enseignants qui multiplient les grèves. Ce 3e article évoque les dépenses de l'État pour l'école : pas assez élevées pour les enseignants, suffisantes pour le gouvernement.

62,8 milliards d'euros : c'est la somme que le gouvernement a prévu de dépenser pour l'enseignement en 2003. La majeure partie de cette somme sert à payer les enseignants, de l'école maternelle jusqu'à l'université. L'Éducation nationale représente ainsi les dépenses les plus importantes de l'État. Chaque année, ces dépenses sont en hausse mais les syndicats d'enseignants estiment que la hausse en 2003 est vraiment insuffisante, notamment pour engager de nouveaux professeurs.
Le gouvernement répond qu'il ne s'agit pas de dépenser plus mais de dépenser mieux pour améliorer la qualité de l'école. Il explique d'ailleurs que 160000 élèves quittent chaque année l'école sans avoir obtenu le moindre diplôme. Et que, entre 1990 et 2000, les dépenses de l'État pour l'enseignement ont augmenté de 23%. Alors que, sur la même période, le nombre d'élèves a baissé de 500000*. En clair, on dépense plus pour moins d'élèves…
En réalité, il est très difficile de vérifier les déclarations du gouvernement et des syndicats. En France, l'enseignement compte 15 millions d'élèves et 1,350 million d'employés (dont 900000 enseignants). Pour certains, le gouvernement dépense plus avec par exemple la création de nouvelles classes de CP à 10 élèves au lieu de 20. Pour d'autres, il dépense moins avec par exemple la réduction de stages de formation, des stages permettant aux profs d'apprendre de nouvelles techniques pour mieux exercer leur travail.
Syndicat : groupement de personnes qui ont la même activité et veulent améliorer leurs conditions de travail, leurs salaires.
Rapport de la Cour des comptes sur la gestion du système éducatif. Avril 2003.
Tu peux lire les 2 premiers articles de cette série :
La décentralisation (5 mai 2003)
Les aides éducateurs (6 mai 2003)