Mont-Blanc : 6 ans après la catastrophe
39 personnes ont trouvé la mort le 24 mars 1999 après un incendie survenu dans le tunnel du mont-Blanc. Le procès de cette catastrophe s'est ouvert lundi et devrait durer 3 mois. Pour les familles des victimes, trop de questions sont sans réponse depuis presque 6 ans.

Creusé dans les Alpes, le tunnel du mont-Blanc franchit la frontière franco-italienne. Long de 11 kilomètres, il est emprunté chaque jour par près de 4000 véhicules.
Le 24 mars 1999, un camion conduit par un chauffeur routier belge prend feu 6 kilomètres après l'entrée française du tunnel du Mont-Blanc. L'épaisse fumée, provoquée par la combustion de la farine et de la margarine que transporte le camion, empêche les secours d'intervenir. Les voitures, bloquées derrière le camion, sont prisonnières des flammes et de la fumée. Il faudra 53 heures pour arriver à bout de cet incendie qui cause la mort de 39 personnes.
Le procès qui s'est ouvert lundi devra expliquer comment, ce qui aurait dû n'être qu'un simple incident, s'est transformé en l'une des plus meurtrières catastrophes routières de ces dernières années. La maladresse, l'imprudence, l'inattention et le non-respect des règles de sécurité seront au centre des discussions. Le chauffeur belge devra notamment expliquer pourquoi il s'est enfui vers la sortie italienne du tunnel, sans prendre la peine de ranger son camion dans l'espace prévu à cet effet, bloquant ainsi les voitures coincées derrière. L'entreprise Volvo devra, pour sa part, expliquer pourquoi son camion a pris feu si facilement.
Les autres accusations portent sur la sécurité à l'intérieur du tunnel. Les 2 entreprises, française et italienne, qui exploitent le tunnel sont directement visées. Le jour de l'accident, le dernier exercice de sécurité incendie remontait à… 1973 ! Les pompiers ne sont pas en reste : eux-aussi seraient intervenus trop tard et de façon mal coordonnée.