D’où ça vient ?

« Black-out » est un mot anglais, il est formé de « black » qui veut dire « noir » et de « out », qui veut dire « complètement ». À l’origine le « black-out » est un terme de théâtre : « faire le black-out », c’est éteindre les lumières dans la salle pour laisser voir uniquement la scène. Puis ce mot a été utilisé dans d’autres circonstances : en temps de guerre, c’est une réduction de l’éclairage et un silence imposés, on parle aussi de « couvre-feu ». En politique ou dans les médias, « faire le black-out », c’est observer un silence total à propos de certains événements ; enfin, dans la vie de tous les jours, le « black-out » est une panne d’électricité géante ou la nuit noire…

L’@ctu

Imagine ta ville ou ton village plongés soudainement dans la nuit noire ! Excitant pour certains, effrayant pour d’autres… Eh bien, pour 50 millions de Brésiliens, soit un quart de la population, ce scénario est devenu réalité. À 22 h 15, toutes les lumières se sont éteintes, paralysant une grande partie du pays et ses deux plus grandes villes : Sao Paulo et Rio de Janeiro. Du jamais vu.

Le black-out a été causé par une panne sur le plus grand barrage du pays, Itaipu, situé au sud du Brésil. Les causes sont pour le moment incertaines, vents violents, orages… Le fait est que les génératrices d’énergie du barrage ont cessé, tout à coup, de fonctionner. L’électricité est revenu progressivement, plus de trois heures plus tard. 

En attendant, la police a appelé la population à rester chez elle pour éviter des accidents et des agressions. Un « couvre-feu » nécessaire, dans des villes réputées pour leurs violences. À Sao Polo et Rio, plus de 2 millions de personnes vivent dans des « favelas », des bidonvilles géants où des gangs* s’affrontent quotidiennement. 

Cette nuit noire soudaine a été aussi l’occasion, pour certains, de terminer leur dîner à la bougie, de patienter dans les nombreux ascenseurs tombés en panne ou de marcher sur les rails pour sortir des bouches de métro. Le black-out a surpris tout le monde. Et les rues de Rio étaient éclairées par les phares des voitures et par les antennes lumineuses situées sur le sommet des buildings. 

En Europe, le black-out a été évité de peu en 2006, lorsqu’une surconsommation d’électricité a privé 10 millions d’Européens de lumière et de chauffage, dont 5 millions de Français. À la différence des Brésiliens, la panne n’était pas générale et l’éclairage est revenu plus vite effacer la nuit noire et les peurs qu’elle peut susciter.

Mini dico :

*Gang : bande organisée de malfaiteurs

Pour en savoir plus :

À quoi sert l’ électricité ?

L’école de l’énergie : tous savoir sur l’énergie électrique !

La question du jour :

Quelle est la capitale du Brésil ?