Le mot :
Une personne se met en grève quand elle arrête de travailler, un salarié par exemple. Mais il peut aussi s’agir d’une grève de la faim, auquel cas la personne concernée cesse de s’alimenter. On se met en grève pour protester contre une injustice ou pour obtenir quelque chose.
L’actu :
À Hanovre, en Allemagne, 3 000 employés du groupe industriel Continental, un fabricant de pneus, étaient dans la rue pour protester contre la fermeture de deux usines en France et en Allemagne. Près de Grenoble, des salariés de l’usine Caterpillar, un fabricant d’engins de chantier, ont séquestré des cadres dirigeants à la suite d’un conflit qui dure depuis plusieurs semaines. La grogne monte ! Les conflits entre direction et salariés se radicalisent dans les entreprises qui ferment leurs portes ou suppriment des emplois. Comment expliquer cette escalade ?
D’un côté, la plupart des salariés touchés par ces suppressions ou ces fermetures brutales
se sentent floués. Ils éprouvent un fort sentiment d’injustice et de colère d’où le recours à la grève. Dans le cas Continental, ce sentiment peut s’expliquer par l’effort consenti, il y a un an, par ses salariés. Ils sont passés de trente-cinq heures de travail hebdomadaires à quarante heures tout en conservant le même salaire. De l’autre, les directions motivent ces suppressions et ces fermetures de sites par la baisse de leurs carnets de commandes.
Difficile de perdre son emploi pour les uns, surtout par les temps qui courent où retrouver du travail est devenu une épreuve de force. Pour les autres, c’est devenir moins rentables ou faire moins de profits, même si ce dernier argument est très critiqué.