D’où ça vient ?

« Relaxer » vient du verbe latin « relaxare », qui veut dire « relâcher ». Tu as certainement déjà utilisé ce mot, puisque se relaxer, c’est se détendre, se relâcher, s’abandonner, bref être plus cool, plus relax. Mais c’est aussi un terme de droit, qui est utilisé lors d’un procès : relaxer une personne, c’est reconnaître qu’elle n’est pas coupable. En quelque sorte, c’est la libérer.

Ce que dit l’@ctu :

Affaire AZF : faute de preuve, pas de coupable !  M. Biechlin, l’ex-directeur de l’usine AZF et Grande Paroisse, propriétaire du site, ont été relaxés au bénéfice du doute. Cela revient à dire, qu’il n’y a pas de preuves suffisantes pour les condamner. Pour les victimes de l’explosion, cette décision est « honteuse ».

Retour sur les faits

Dans la matinée du 21 septembre 2001, une déflagration secoue la ville de Toulouse, l’usine AZF vient d’exploser. Bilan de cette catastrophe : 31 morts, des milliers de blessés et des dégâts matériels estimés à plusieurs milliards d’euros, sans parler des dégâts psychologiques liés à la mort d’un proche ou à des blessures importantes. Immédiatement, une bataille d’experts s’engage pour déterminer les causes de l’accident. Plusieurs thèses sont évoquées, dont celle de l’attentat, qui est très vite écartée. Huit ans après, les experts judiciaires concluent à un accident provoqué par une erreur de stockage : quelques kilos d’une substance chlorée ont été déversés accidentellement sur un tas de 300 tonnes de nitrates entreposés dans un hangar.

Le procès durera quatre mois. Le directeur de l’usine et le propriétaire du site sont poursuivis pour homicides et blessures involontaires. Le parquet réclame de lourdes amendes, et la prison avec sursis pour le directeur. Il invoque « un dysfonctionnement grave dans la gestion des déchets, […] et le croisement de produits incompatibles ».

Jeudi, le tribunal correctionnel de Toulouse ne les a pas condamnés. « Il manque la preuve de la présence, dans la benne, du produit chimique déversé sur le tas de nitrates, une demi-heure avant l’explosion », a détaillé le président du tribunal. Donc pas de preuve, pas de condamnation. Sur ce point rien à dire.

Mais ce jugement laisse beaucoup d’amertume chez les victimes.  Huit ans d’enquêtes, d’interrogatoires, d’expertises pour en arriver au constat qu’il n y a toujours pas de responsable… c’est quelque peu regrettable.

Aussi, le parquet* qui défend les victimes a demandé que l’affaire AZF soit rejugée.

Pour les plus curieux :

Les huit ans de procédures en photo.

Le quiz du jour :

En quelle année l’usine AZF a-t-elle explosé ?