D’où ça vient ?
Le terme « volte-face » vient de l’italien « volta faccia », qui veut dire « tourne face ». Une volte-face, c’est un brusque changement d’opinion, d’attitude. Et « faire volte-face », c’est l’action de se retourner du côté opposé à celui que l’on regardait. Cette expression était souvent utilisée dans l’armée, lorsque les troupes devaient se retourner pour faire face à un nouvel attaquant.
Que dit l’@ctu ?
Commençons par les chiffres de la grippe H1N1 : d’après l’OMS, « au 13 décembre, environ 208 pays et territoires du monde ont fait état d’au moins 10 582 décès » ; le continent le plus touché est l’Amérique du Nord, avec 6 335 morts ; En France, le virus a tué 198 personnes.
L’été dernier, le gouvernement a commandé 94 millions de doses de vaccin. Et hier, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a annoncé avoir résilié la commande de 50 millions de doses de vaccins contre la grippe A. Elle a également permis aux médecins généralistes de vacciner leurs patients dans leur cabinet.
Aujourd’hui, l’épidémie recule, et environ 4,5 millions de personnes ont été vaccinées en France. Force est de constater que l’adhésion de la population à cette campagne de vaccination n’est pas au rendez-vous. Alors que cette grippe aurait touché 20 millions de personnes. Mais, d’après une étude récente, sur cinq personnes infectées, une seule serait vraiment tombée malade, les autres ne s’en seraient même pas aperçus.
La France s’est-elle trompée en commandant autant de vaccins ? La réponse du gouvernement est claire : « Si c’était à refaire, je ferais exactement la même chose. » L’État a appliqué ce que l’on appelle le principe de précaution : si un risque pour la population existe, qu’il soit question de santé ou d’environnement, l’État doit agir et prendre des mesures pour éviter le pire.
Mais les critiques sont nombreuses. Beaucoup pensent qu’en commandant ces quantités astronomiques de vaccins, l’État s’est protégé : au moins on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir agi ! D’autres disent qu’il s’est laissé berner par les laboratoires pharmaceutiques. Ces derniers auraient exercé une pression sur le gouvernement en évoquant le risque de pénurie s’il ne commandait pas assez vite le stock de vaccins.
Résultat des courses : l’État est en train de négocier avec les laboratoires pour qu’ils ne livrent pas leur commande, et il essaye de vendre des dizaines de millions de vaccins à des pays étrangers.
Une jolie volte-face après une campagne de vaccination dont le coût s’élève à un milliard et demi d’euros.
La question du jour :
Combien de doses de vaccins ont été commandées ?
1. 14 millions
2. 94 millions
3. 194 millions