Ces dernières années, des entreprises ont mis au point de nouvelles variétés de plantes, notamment de soja, de maïs ou de colza, en manipulant leurs gènes en laboratoire. On les appelle des organismes génétiquement modifiés (OGM). À la différence des espèces naturelles, ces plantes présentent certains avantages : par exemple, elles peuvent se développer plus vite, nécessitent moins d’arrosage, ou résistent aux maladies. Depuis, les plantes génétiquement modifiées sont sorties des laboratoires et sont cultivées en plein champ. En France, 22 000 hectares de maïs génétiquement modifié (soit 45 000 terrains de foot) sont cultivés, en 2007. Or, les scientifiques ne savent toujours pas si ces plantes OGM ne vont pas, à l’air libre, se répandre et contaminer les autres cultures. Certains pensent même que les aliments à base d’OGM présenteraient des  risques pour la santé des consommateurs.
D’où la dernière déclaration du ministre de l’Écologie : « Sur les OGM, tout le monde est d’accord : on ne peut pas contrôler la dissémination en plein champ. Donc, on ne va pas prendre le risque ! » Jean-Louis Borloo a également précisé que le gouvernement préparait un gel des cultures OGM, tout en autorisant la poursuite des recherches en laboratoire. Les associations anti-OGM ont « applaudi » le ministre de l’Écologie. De son côté, pour rassurer les producteurs en colère, le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, leur a assuré que « la question n’était pas tranchée. »
Réponse en octobre, à Paris, à l’occasion du grand débat OGM du Grenelle de l’environnement.

Gène : élément présent dans le noyau d’une cellule et qui porte les informations nécessaires au développement de l’organisme.
Grenelle de l’environnement : grande réunion prévue pour discuter de la politique en faveur de l’environnement.