De justesse. La réforme de la Constitution française a été approuvée par 539 voix contre 357 sur 896 votes exprimés, soit deux voix de plus que la majorité nécessaire. Car, pour pouvoir être modifié, le texte doit être accepté par au moins trois membres du Parlement* sur cinq. C’est l’un des scrutins les plus serrés jamais enregistrés.
Depuis quelque temps, au gouvernement, chez toi aussi peut-être, on ne parlait que d’elle : la Constitution. De quoi s’agit-il ? D’un texte très important qui fixe les lois permettant de gouverner un pays. En France, depuis son adoption en 1958, la Constitution n’a pas cessé d’être modifiée.
Mais qu’est-ce qui change cette fois ? La durée du mandat présidentiel notamment : le chef de l’Etat ne peut pas être plus de dix ans à la tête du pays (deux mandats successifs au maximum). La réforme autorise encore le président de la République à venir s’exprimer devant les deux chambres réunies ; ce qui n’était pas permis jusque là. Elle prévoit encore la nomination d’un défenseur des droits des citoyens et l’inscription des langues régionales, comme le basque ou le breton, au patrimoine régional.
Jusqu’à la dernière minute, les élus de droite et de gauche n’étaient pas d’accord. Finalement, le Parlement s’est prononcé, de justesse, en faveur de ces modifications.
* Parlement : assemblée chargée de voter les lois d’un pays, réunissant les sénateurs et des députés.
Séverine Clochard