Pas d’amnistie pour les automobilistes ?
À l'approche des élections présidentielles de mars prochain, un débat agite les Français : le nouveau Président devra-t-il ou non prononcer une amnistie pour les automobilistes pris en faute ?

C'est une tradition. Après son élection, chaque nouveau Président prononce une amnistie. C'est-à-dire qu'il annule les peines de certains condamnés. Par ce geste il montre que la société peut pardonner et encourager ceux qui ont en partie payé leur faute et veulent reprendre une vie normale.
Cette amnistie s'applique aussi aux automobilistes coupables de ne pas avoir respecté le code de la route ou d'avoir stationné sur des endroits interdits. Or 57% des Français* se disent aujourd'hui opposés à cette amnistie au code de la route. Ils pensent que si l'on veut véritablement lutter contre les accidents de la route, il ne faut pas laisser les mauvais conducteurs impunis. Car les conducteurs qui roulent trop vite ou qui sont ivres sont responsables de 81 % des accidents mortels. Chaque année 8 000 personnes meurent ainsi sur la route. L'amnistie serait au contraire un encouragement à la faute. Les mois qui précèdent l'élection présidentielle le nombre de personnes tuées sur les routes augmente d'ailleurs sensiblement.
*Sondage CSA/Le Parisien, novembre 2001.