Histoire de ne pas se prendre trop au sérieux

Les rois ou les Présidents ont toujours été la cible des moqueries et des caricatures, souvent parce qu’ils prétendent changer le monde.
Au Moyen Âge, pour éviter de se prendre trop au sérieux, les seigneurs avaient parfois un bouffon, chargé de se moquer d’eux. D’autres toléraient les moqueries parce qu’ils jugeaient qu’elles étaient pour le peuple un moyen inoffensif de se défouler. Mais certains hommes de pouvoir n’ont jamais supporté la plaisanterie.
Aujourd’hui en France, chacun est libre de se moquer des hommes politiques. Mais parfois, ces moqueries blessent les personnes visées et incitent à croire que les hommes politiques sont tous malhonnêtes ou ridicules. C’est le danger, mais aussi la noblesse de la démocratie.

Humour et politique : une vieille histoire !

Le fou du roi

Au Moyen Âge, le fou devait faire rire le roi en se moquant de ses invités ou du roi lui-même. Il était parfois le seul à oser lui dire certaines vérités gênantes. Au risque de perdre sa tête…

Le roi poire

Il y a environ 130 ans, Honoré Daumier, un grand peintre et caricaturiste, se moque du roi Louis-Philippe en le représentant avec une tête en forme de poire. Une moquerie qui lui vaudra 6 mois de prison. Eh oui, à cette époque, il était interdit de ridiculiser le souverain.

Coluche Président

Ce célèbre comique s'est déclaré candidat à l’élection présidentielle de 1981. 10 % des Français annoncent avoir l’intention de voter pour lui. Mais Coluche a retiré sa candidature.

Le Bébête show

Apparue il y a 24 ans, cette émission est la 1re en France à présenter les hommes politiques sous la forme de marionnettes. C’est l’ancêtre des Guignols de l’info.

Le prix de l'humour politique

Les journalistes, qui côtoient régulièrement les hommes politiques, les trouvent parfois très drôles, qu'ils le fassent exprès… ou non ! C'est pourquoi le Press Club de France a décidé de leur décerner chaque année un prix Humour et Politique.
En 2011, le prix a été remis à Laurent Fabius, un ancien Premier ministre, pour cette petite phrase :
« Mitterrand (le président de la République de 1981 à 1995) est aujourd’hui adulé, mais il a été l’homme le plus détesté de France. Ce qui laisse pas mal d’espoir pour beaucoup d’entre nous… ».