Plus d’écoles pour les langues de France
Breton, alsacien, occitan, picard : notre pays compte de nombreuses langues régionales… longtemps combattues par l'État. Aujourd'hui, le Gouvernement veut encourager leur développement.

Durant plus d'un siècle, l'apprentissage des langues régionales comme le breton a été interdit à l'école. L'État estimait qu'il fallait que les Français parlent une langue commune, le français, pour être plus unis. Et que la pratique de ces langues régionales menaçait cette unité. De leur côté, Basques, Bretons ou Corses ont toujours défendu leur langue parce qu'elle est une partie très importante de leur histoire. Parler breton ou alsacien est aussi une façon de protester contre un État tout-puissant. Qui, depuis Paris, ignore parfois la richesse des cultures des différentes régions françaises.
Aujourd'hui, l'État n'interdit plus la pratique de ces langues régionales à l'école. Le français reste bien sûr la langue principale. Mais l'apprentissage du breton ou du corse est désormais permis et même encouragé. Le Gouvernement a ainsi annoncé la création de nouvelles écoles bilingues, c'est-à-dire des écoles où sont enseignées à la fois le français et une langue régionale. Le nombre de maîtres enseignant ces langues régionales devrait aussi être augmenté.
Aujourd'hui, plus de 150000 élèves pratiquent déjà une langue régionale à l'école, au collège et au lycée.