Pourquoi en parle-t-on ?

Parce que le lundi de Pentecôte était au départ une « journée de solidarité ». Cette journée a été décidée par le gouvernement en 2004, pour venir en aide aux personnes âgées et aux personnes handicapées.

L’@ctu du jour :

Hier, c’était le lundi de Pentecôte, un jour férié.  Avant 2004, personne ne travaillait et toutes les écoles et administrations étaient fermées. Mais en 2004, le gouvernement a décidé de faire de ce jour une « journée de solidarité ».

Pourquoi une journée de solidarité ?

Tu étais sûrement trop petit, à cette époque. En été 2003, la France a été touchée par une canicule qui a eu des effets dramatiques (voir dico du jour). De nombreuses personnes âgées sont décédées. La plupart d’entre elles vivaient seules, et n’ont pas supporté une telle chaleur, et elles n’avaient personne sur qui compter pour les aider.
Après cet épisode, le gouvernement a décidé de faire travailler les salariés un jour de plus dans l’année : le lundi de Pentecôte. Les entreprises, au lieu de payer leurs salariés, donnent l’argent de cette journée à l’État, qui s’en sert pour aider les personnes âgées ou handicapées. Par exemple, en modernisant les maisons de retraite ou en aidant lors de très forte chaleur les personnes qui vivent seules. De nombreuses mairies ont mis en place un numéro de téléphone spécial en cas de problème.
Ainsi, le lundi de Pentecôte, certains salariés travaillent, sans être rémunérés, pour aider les personnes qui sont plus fragiles. C’est pour cette raison que l’on parle d’une « journée de solidarité ».

Pourquoi tout le monde ne travaille pas le lundi de Pentecôte ?

Parce que de nombreux salariés n’étaient pas d’accord pour travailler un jour férié. Alors, en 2008, le gouvernement a laissé le choix aux entreprises et aux administrations de déterminer leur « journée de solidarité ».
Depuis, chaque salarié doit travailler une journée de plus par an, mais ce jour n’est plus forcément le lundi de Pentecôte. C’est pour cela, qu’hier certains salariés travaillaient et d’autres non. En fait, chaque entreprise décide comment elle organise cette journée de solidarité.
À la SNCF, par exemple les salariés travaillent deux minutes de plus par jour ! À la fin de l’année, ces minutes additionnées correspondent à une journée de travail en plus !

Pourquoi certains s’opposent-ils à cette journée de solidarité ?

Parce qu’ils sont contre le travail gratuit. Pour les syndicats (voir dico du jour), il n’est pas juste de demander aux salariés de travailler sans être payés. Selon eux, il vaudrait mieux créer un impôt dédié aux personnes âgées. Ainsi, tout le monde participerait à cette journée de solidarité, mais sans avoir à travailler plus.

Et toi, pourquoi tu n’as pas eu école, hier ?

En 2004, lorsque la « journée de solidarité » a été créée, tu étais censé aller à l’école le lundi de Pentecôte. Mais dès la première année, beaucoup de parents ont refusé de mettre leurs enfants à l’école. Alors, le gouvernement est revenu sur sa décision, et le lundi de Pentecôte est redevenu un jour férié.

Le dico du jour :

Canicule : très grosse chaleur qui dure plusieurs jours.
Syndicat : organisation qui défend les droits des travailleurs.

Le quiz du jour :

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