Pourquoi en parle-t-on ?

Parce qu’à partir d’aujourd’hui, minuit, la campagne de l’élection présidentielle est officiellement terminée.

L’@ctu du jour :

Après des semaines de meetings, d’affichage, d’émissions télé… les candidats et leurs équipes de campagne sont invités à se taire, à partir de ce soir ! Il leur est désormais interdit de diffuser des messages aux électeurs, y compris sur Internet, jusqu’à l’annonce des résultats (dimanche, à 20 heures, heure de fermeture des derniers bureaux de vote).

Pourquoi cette interdiction ?

Parce qu’à partir de la veille des élections, les électeurs doivent disposer d’un moment tranquille pour réfléchir à leur vote. En toute sérénité. Cette interdiction a été décidée par une commission qui s’appelle la commission des sondages, en 2002, pour éviter de soumettre les électeurs à un flot continu d’informations. Attention, pour les lecteurs des DOM-TOM, cette règle est un peu différente à cause du décalage horaire. En Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin, à Saint-Pierre-et-Miquelon et en Polynésie française, la campagne électorale s’est déjà arrêtée hier à minuit, jeudi 19 avril, et le scrutin est avancé au samedi 21 avril.

Pourquoi une fuite serait-elle gênante ?

Parce qu’il faut laisser la possibilité à chaque électeur de faire son choix et d’aller voter sans être influencé par des informations de dernière minute ou des premiers résultats. Si, par exemple, des estimations sont annoncées trop tôt, les électeurs qui ne sont pas encore allés voter peuvent décider d’un seul coup de voter, ou au contraire de s’abstenir. Ils peuvent aussi changer leur vote. Le résultat des élections peut alors être modifié… simplement à cause d’une fuite ! Le problème, c’est qu’avec les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…) et Internet, il devient de plus en plus facile d’envoyer des résultats et des informations très vite et le risque de fuite est bien plus important que lors des élections précédentes, où ces sites n’étaient pas encore très connus.

Qui va s’assurer du respect de la fin de la campagne ?

Une commission spéciale a été créée pour ça ! Elle sera notamment chargée de scruter Internet et, en cas de fuite, elle pourra délivrer des amendes de plusieurs milliers d’euros. En fait, le risque de fuite le plus important sera dimanche, entre 18 et 20 heures. À ce moment-là, certains bureaux de vote en France seront déjà fermés. Certains hommes politiques pourront alors avoir une petite idée des résultats, en interrogeant les électeurs, à la sortie de leur bureau de vote. Des journaux, comme Libération, envisageraient de publier sur leur site Internet les estimations dès 18 h 30, soit une heure et demie avant la fermeture des derniers bureaux de vote. Mais rien ne sert de courir. Le verdict des deux candidats sélectionnés pour le deuxième tour tombera de toute façon avec certitude dans deux jours ! Alors, rendez-vous dimanche à 20 heures pétantes !

Le quiz du jour :

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