C’est depuis Vaulx-en-Velin, ville de la périphérie lyonnaise et symbole des violences urbaines, que Fadela Amara a choisi d’exposer ses idées en faveur des quartiers populaires, officiellement appelé plan « Egalité des chances ». Travaillant avec des associations de quartiers, Fadela Amara défend trois priorités : lutter contre le chômage, améliorer l’éducation et rompre l’isolement de ces banlieues difficiles. Installation de bureaux de recrutement au pied des cités et apprentissage du solfège et des langues comme le chinois ou le grec dans les collèges, ce plan coûterait près d’un milliard d’euros. « L’objectif est de casser les préjugés et de montrer que la banlieue, c’est aussi la France », a expliqué Mme Amara.
Depuis longtemps engagée dans la lutte contre les difficultés en banlieue, Fadela Amara se heurte aux désaccords de ses collègues au sein du gouvernement. Les critiques se sont succédées : budget trop élevé, inutilité d’un nouveau plan pour les quartiers difficiles, etc. Et c’est Nicolas Sarkozy qui tranchera, début février, en annonçant ses décisions sur le sujet.

Isabelle Pouyllau