À Sandouville, en Normandie, les 3700 salariés de l’usine Renault fabriquent chaque jour 8 Velsatis, 133 Espace et 240 Laguna. Sauf que certains jours, ils ne travaillent pas, car la fabrication des voitures est stoppée. En effet, l’usine ne veut pas rester avec des véhicules « sur les bras ». Le problème ? Ces véhicules ne se vendent pas bien. Les responsables de Renault ont donc annoncé qu’ils supprimeraient 1 000 postes d’ici à avril 2009. Déjà, au mois de juin, ils avaient annoncé le départ de 4 000 salariés sur toute la France. Pourtant, Renault, tout comme l’autre constructeur français Peugeot-Citroën (PSA), voit ses ventes de voitures progresser dans le monde. En effet, leurs petites voitures, simples, pas chères et peu polluantes (la C1, la 107 de Peugeot) cartonnent. Mais ces voitures sont fabriquées dans d’autres pays, en République tchèque, en Pologne, en Roumanie. Pourquoi ? Car cela coûte moins cher : les salaires des ouvriers y sont notamment deux fois moins élevés qu’en France. À l’inverse, les grosses voitures coûteuses, gourmandes en essence et plus polluantes, comme la Laguna se vendent mal. Or, ce sont elles qui sont fabriquées en France. D’où la menace qui plane sur les usines françaises de Renault.
Salariés : personnes qui travaillent dans une entreprise et qui touchent un salaire.