En France, de nombreuses familles se chauffent et font leur cuisine en utilisant du gaz. Ce gaz est acheté à l’étranger par l’entreprise française Gaz de France (GDF) qui ensuite le vend et le distribue aux familles. Gaz de France est une entreprise publique, c’est-à-dire qu’elle appartient à l’État. Les entreprises publiques assurent ce que l’on appelle un service public : ce service, comme la distribution de gaz, doit être plus important que la recherche du profit, c’est-à-dire gagner le plus d’argent possible.

Or, Gaz de France va s’unir avec une autre entreprise française, Suez, qui n’est pas une entreprise publique. Selon le gouvernement, le but de cette union est de permettre à GDF d’être plus forte, pour notamment acheter moins cher le gaz à l’étranger. Plus une entreprise est puissante, plus elle obtient des tarifs avantageux. Résultat, GDF pourrait ainsi revendre moins cher le gaz aux Français… en théorie. En réalité, le prix du gaz a beaucoup augmenté ces dernières années.

Les opposants à ce projet affirment qu’en s’alliant avec Suez, GDF ne sera plus vraiment une entreprise publique. Ses dirigeants chercheront d’abord à gagner de l’argent et à faire des profits… en vendant le gaz plus cher. Le gouvernement répond qu’il continuera à contrôler en partie GDF et qu’il surveillera les augmentations du prix du gaz.