Qui va payer les tests ?
Le Gouvernement a décidé que, désormais, tous les animaux d'un même troupeau devront être contrôlés avant d'être abattus. Mais les professionnels de la viande s'inquiètent de devoir payer les tests. Ils sont réunis aujourd'hui avec 2 ministres pour réfléchir aux solutions.
En octobre dernier, les consommateurs français se sont fortement inquiétés à cause de plusieurs cas de vache folle. Présente chez certains bovins en Europe depuis plus de 10 ans, cette maladie peut en effet se transmettre à l'homme s'il mange de la viande contaminée, et devenir mortelle. Pour l'heure, les cas de décès liés à cette maladie sont extrêmement rares. Néanmoins, de très nombreux consommateurs ont préféré cesser d'acheter de la viande de boeuf.
Ainsi, depuis octobre, les ventes de cette viande dans les magasins ont diminué d'1 tiers. Les producteurs et les vendeurs de boeuf ont donc perdu beaucoup d'argent en très peu de temps. Et certaines entreprises risquent même de devoir mettre une partie de leur personnel au chômage.
Pour compenser ces pertes, le Gouvernement français a déjà annoncé qu'il allait les aider. Par exemple, les éleveurs de bovins paieront moins d'impôts, et ils pourront se faire prêter de l'argent à des tarifs plus avantageux. Mais récemment, le Gouvernement a également décidé que tous les bovins devront être contrôlés avant d'être abattus. Ceci afin de vérifier qu'aucun n'est atteint de la maladie de la vache folle. Jusqu'à présent, ces tests n'étaient en effet pratiqués que sur un petit nombre d'animaux à l'intérieur d'un troupeau, et non pas sur la totalité.
Cette nouvelle décision a été prise pour limiter au maximum les risques de vendre de la viande contaminée. Mais elle va coûter très cher. Tester un animal revient environ à 500F. Et l'on estime à 2,5 millions le nombre de bovins qu'il faudra contrôler chaque année en France. Or, pour l'heure, on ne sait pas encore qui va payer ces tests. En tout cas, les éleveurs ne veulent pas que ce soit à leur charge. Éleveurs, abatteurs, bouchers, vendeurs, restaurateurs… les représentants des différentes professions de la viande devaient donc rencontrer aujourd'hui des ministres du Gouvernement pour trouver une solution à cette question.
Pour en savoir plus : Qu'est-ce que la maladie de la vache folle ?