Réparer les fautes du passé

De 1948 à 1988, l'Afrique du sud a été un État raciste. Dirigé par les Blancs, qui représentent 13% de la population, le gouvernement a mis en place le système de l'apartheid. Durant 40 ans, les Noirs (75% de la population) ont été non seulement écartés du pouvoir mais aussi persécutés. Ils ont été parqués dans des réserves et des bidonvilles, chassés des villes, obligés d'avoir un passeport pour se déplacer à l'intérieur même du pays. Les mariages entre Blancs et Noirs étaient interdits et tous les Noirs osant s'opposer à l'apartheid ont été tués, torturés ou emprisonnés.
Ce système a disparu à la fin des années 1980, en partie grâce à Nelson Mandela. Cet avocat a été emprisonné durant près de 40 ans parce qu'il défendait les droits des Noirs. Libéré en 1990, il met officiellement fin à l'apartheid et devient le président de l'Afrique du Sud en 1994. Nelson Mandela décide aussi de faire la lumière sur tous les crimes commis durant la période de l'apartheid. Il s'agit de connaître la vérité et de soutenir les victimes.
Chargée de ce travail, la commission ‘ Vérité et réconciliation ‘ a révélé toutes les horreurs de l'apartheid. Et elle a demandé à l'État de réparer les fautes du passé, même s'il est dirigé aujourd'hui par des hommes qui ont toujours été contre l'apartheid. L'État sud-africain vient ainsi de décider de verser environ 4000 euros à plusieurs milliers de victimes de l'apartheid.