Tu seras poissonnier, mon fils !
Le gouvernement voudrait que beaucoup plus de jeunes choisissent des métiers manuels. Pour les y encourager, il propose à ceux qui feront ce choix de recevoir 1000 euros.

Boucher, boulanger, plombier, poissonnier… Ces métiers n'ont pas la cote auprès des jeunes Français. Car ce sont souvent des professions fatigantes, aux salaires plutôt modestes et… souffrant d'une mauvaise réputation. Pendant des années, en effet, les parents ont encouragé leurs enfants à faire de longues études. Aujourd'hui encore, bien des enfants sont tenus de passer leur bac puis de s'inscrire à l'université ou dans une grande école supérieure. Les formations courtes, destinées à apprendre un métier manuel, sont laissées à ceux qui échouent ailleurs. Et sont donc dédaignés.
Notre pays paie maintenant le prix de ce mépris pour les formations professionnelles. Car des milliers de jeunes sortant diplômés des universités se retrouvent sans emploi. Par ailleurs, des centaines de patrons d'entreprises artisanales ne trouvent pas d'artisans qualifiés. Ils ont du travail à proposer mais personne pour l'exécuter.
Aujourd'hui, le quart des jeunes (moins de 25 ans) est au chômage. Pour lutter contre ce problème important, le gouvernement va proposer 1000 euros à chaque jeune décidé à se former à un métier artisanal. Les années à venir diront si cet encouragement était le bon. Et s'il était suffisant