Au début des années 80, une maladie nouvelle, d’origine inconnue, fait son apparition. Les médecins ne parviennent pas à l’identifier, et encore moins à la soigner. Plusieurs laboratoires se lancent alors dans la course : les Français travaillent rapidement avec des malades nouvellement atteints. Et, en 1983, deux chercheurs, Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, découvrent le virus (autrement dit le microbe) responsable. D’abord baptisé LAV, il est ensuite renommé VIH. Le mot sida fait son apparition peu de temps après : le sida est en fait le stade le plus avancé de l’infection du corps par le VIH.
Plus de 25 ans après leur découverte, Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier ont donc reçu le prix Nobel de médecine pour avoir isolé (autrement dit « identifié ») le virus à l’origine du sida. C’est une très belle récompense car le Nobel est un prix prestigieux. Tous les chercheurs reconnaissent au jury beaucoup de droiture et d’exigence.
Mais la récompense est belle aussi… pour ce qu’elle rapporte aux « gagnants » : un peu plus de 1 million d’euros. Cette somme importante va donner un coup d’accélérateur à la recherche sur le sida. Actuellement, 33 millions de personnes sont porteuses du virus dans le monde. Plus de 74 000 nouveaux cas sont enregistrés quotidiennement. 6 000 personnes en meurent chaque jour.