Reconnaissance des empreintes des doigts, de la main, identification de la voix, de l’œil… : aujourd’hui, il est possible de reconnaître une personne en identifiant certaines parties de son corps. D’ici quelques années, nous pourrions ainsi nous passer de carte bancaire ou de clés. Il suffirait de placer sa main sur un écran ou son œil devant une caméra pour retirer de l’argent ou entrer chez soi. Appelées « biométrie », ces techniques semblent donc très pratiques. Mais elles pourraient menacer notre liberté si elles étaient mal utilisées.
Le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) est un organisme chargé de réfléchir aux problèmes posés par les développement des sciences. Il vient de lancer un avertissement sur la biométrie. Selon ses membres, nous risquons tous d’être fichés et surveillés en permanence. Des caméras disposées dans la rue pourraient ainsi être capables de filmer nos yeux et ainsi de nous reconnaître.
La biométrie peut-elle entraîner un espionnage généralisé ? Le CCNE souhaite qu’un grand débat soit organisé en France pour déterminer les limites de ces nouvelles technologies.