Il était 18 heures 15 samedi matin lorsque 4 hommes cagoulés et fortement armés détournent un hélicoptère sur l’aéroport de Cannes, et prennent le pilote en otage. Vers 18 heures 45, au moment de la relève entre les équipes de surveillants de jour et de nuit, l’engin se pose sur le toit d’un bâtiment de la prison de Cannes. Juste à côté se trouve la cellule où Pascal Payet purge une peine de 30 ans de prison pour meurtre. Les malfaiteurs progressent par les toits, pénètrent dans le bâtiment, ouvre la porte de la cellule de Payet, puis rebroussent chemin en sa compagnie jusqu’à l’hélicoptère. Une demi-heure plus tard, l’hélico se pose dans la cour d’un hôpital. Les malfaiteurs s’échappent dans la nature laissant le pilote menotté.
Pascal Payet était l’un des prisonniers les plus surveillés de France. Il avait déjà réussi une première évasion par hélicoptère en 2001. Cette nouvelle cavale, ressemblant fort à une opération militaire, met en lumière les énormes moyens que déploient aujourd’hui les malfaiteurs. Les gardiens ont des moyens de réactions beaucoup plus limités : postés dans les miradors, ils n’ont pu tirer de peur de blesser le pilote et de provoquer une explosion.