Une loi anti-fessée ?
Les 1res assises de la “bientraitance” veulent renforcer le respect dû aux enfants. Pour cela, des associations veulent créer une loi “anti-fessée”.

Nous sommes loin du 17e siècle, quand les parents punissaient leurs enfants avec le fouet. Mais selon un sondage de 1999, 54,5 % des parents frappent leurs enfants de temps en temps ou assez souvent, contre seulement 12,5 % qui ne leur donnent jamais de coups. Pourtant, les médecins et l'ensemble des personnes qui travaillent avec des enfants estiment que ces violences nuisent au bon développement de l'enfant. Et risquent d'en faire des adultes à leur tour violents. Des associations réclament donc qu'une loi soit votée pour interdire des punitions corporelles, de la tape au martinet, en passant par les secousses ou les tirages d'oreilles ou de cheveux, les pincements et les griffures.
Il ne s'agit pas de mettre ensuite les parents fautifs en prison. Mais de les obliger à discuter de leurs méthodes d'éducation avec des spécialistes et de veiller à ce qu'ils ne recommencent plus. De telles lois existent déjà dans une 10aine de pays européens dont la Suède, 1re à l'avoir créée, et l'Allemagne, dernière à l'avoir adoptée, au début de cette année.
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